6 jeunes lycéens portent le cercueil d’un homme mort. Ils prononcent 5 mots qui ont fait le tour d’internet
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Un groupe de lycéens de Boston s’est impliqué dans un programme de citoyenneté mettant à profit leurs capacités liées à l’initiative, à la solidarité et à l’autonomie. Les six jeunes se sont engagés dans une belle action, celle d’inhumer un mort. Une belle leçon de vie qu’ils ne sont pas prêts d’oublier. Cet engagement citoyen et solidaire a permis à ces jeunes de prendre conscience de leur plein potentiel humain et social et de les remotiver dans leur apprentissage scolaire et de la vie en général.
L’importance des valeurs de citoyenneté et de solidarité dans l’éducation des jeunes Si le lycée, passerelle entre l’adolescence et la vie d’adulte, doit préparer les jeunes aux études supérieures, nous en oublions son rôle de former les citoyens de demain. C’est au cours de ces années cruciales que les jeunes acquièrent la fibre sociale. Pourtant, nous observons un manque d’altruisme et d’humanisme flagrant chez une grande majorité de jeunes qui ne ressentent pas le besoin d’être investis dans l’humanitaire. À Boston, des jeunes ont changé leur vision de la vie grâce à un projet initié par leur proviseur. La suite est troublante…
La belle histoire d’humanité que nous livrent six jeunes lycéens de Boston Le Proviseur-adjoint du lycée pour garçons Roxbury Latin, Mike Pojman, s’est inspiré d’un programme dans le cadre duquel des lycéens devaient participer au cérémonial d’ensevelissement des morts sans familles, dont bon nombre sont enterrés dans des tombes anonymes. Ils sont morts dans la solitude mais les obsèques de ces personnes abandonnées, accidentées, étrangères, pour qui personne ne se déplace ou ne verse une larme, ne se dérouleront plus dans l’indifférence grâce à ces jeunes.
Pour mettre en place ce programme à visées sociale et éducative, Pojman s’était d’abord adressé à une entreprise de pompes funèbres de la ville, Lawler and Crosby, l’une des rares de cet État qui acceptait de faire intervenir des bénévoles dans ce genre de cérémonies.
D’habitude, lorsque les familles ou proches des défunts n’ont pas été retrouvés ou pu être présents, c’est Robert Lawler lui-même qui récite une prière à côté de la tombe du disparu. Un rituel qu’il perpétue avec dévotion depuis 42 ans, et il voit bien l’effet que cela fait à ces jeunes lycéens, d’organiser des inhumations où la dignité est respectée grâce à des fleurs et quelques mots.
Pour Noah Piou, 17 ans, confronté pour la première fois d’aussi près à la mort, les obsèques de Nicholas Miller étaient les premières auxquelles il assistait. Les mots lui échappaient pour décrire l’expérience vécue avec ses camarades. S’il n’a jamais rencontré cette personne morte auparavant, Noah avait l’impression d’entretenir des liens avec elle.
Les jeunes lycéens se sont rendu compte qu’ils n’étaient pas à l’abri d’une fin aussi triste et ne souhaitaient en aucun cas finir ainsi. Le Proviseur observait avec attention le comportement de ses élèves, que cette expérience avait radicalement changés. Ils étaient touchés d’être au contact de cette personne morte qui a dû côtoyer des milliers de personnes tout au long de sa vie, pour finir solitaire.
Les lycéens, en costume cravate, ont porté le cercueil du fourgon funéraire et assisté à un moment de recueillement. En chœur, ils ont rendu au défunt un ultime hommage :
« Seigneur, nous te remercions d’ouvrir nos cœurs et nos esprits à cette œuvre de miséricorde. Nous sommes ici rassemblés pour témoigner de la vie et de la mort de Nicholas Miller. Il s’est éteint seul, sans famille pour le réconforter. Mais aujourd’hui, nous sommes sa famille ; nous nous tenons ici comme ses fils. C’est un honneur d’être réunis pour lui, aujourd’hui, pour commémorer sa vie, penser à lui dans la mort et prier pour le repos éternel de son âme ».
Chacun des étudiants a tenu à lire un poème ou un passage de la Bible, puis déposé des germes. Les jeunes ont ensuite repris le chemin de l’école. Mais ce qu’ils auront appris ce jour-là, la dignité de la vie, les marquera pour toujours.
Brendan McInerney, 18 ans, confie : « Je sais que je vais retourner au lycée et reprendre cette même routine, on a tendance à se laisser harponner par le travail. Le fait d’expérimenter des choses inhabituelles, de prendre un peu de recul, ça permet de se rendre compte de ce qui est vraiment important dans la vie ».