Christophe a été agressé gratuitement !
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Dimanche en fin de journée, Christophe, 44 ans, homosexuel, a vécu un enfer. Il se trouvait simplement à la Place Froissart à Chimay, quand un homme s’en est pris à lui à quatre reprises. Après l’avoir insulté, il l’a frappé. Aujourd’hui, Christophe a décidé de parler, d’expliquer son calvaire pour que d’autres hommes ou femmes, victimes comme lui, osent parler.
« Tu n’es qu’une crapule, une ordure », voilà les seuls mots que Christophe veut adresser à son agresseur.
Dimanche vers 17h30, le quadragénaire homosexuel se trouvait non loin de la banque Fortis sur la Place Froissart, à Chimay. « J’avais une conversation téléphonique avec des amis », raconte-t-il. Quand une voiture s’est arrêtée à proximité. « Un homme est descendu, il y avait trois autres personnes dans la voiture. » L’homme, qui devait avoir entre 35 et 40 ans d’après la victime, a commencé à l’insulter. Des insultes peu gratifiantes, plus homophobes les unes que les autres, ont été jetées à la figure de Christophe (on vous passe les détails !). « Il m’a traité de pédophile. Un amalgame bien trop vite fait de nos jours. Homosexuel ne veut pas dire pédophile ! Il a crié « je veux casser du PD », il m’a craché dessus. »
Des témoins sont intervenus. Mais le calvaire de Christophe était loin d’être fini. « J’ai vu rouge, c’était la goutte qui faisait déborder le vase », raconte-t-il, encore ému. Une violente bagarre éclate entre les deux hommes. « Il y avait vraiment de l’agressivité, la haine, la colère dans ses yeux. Son acte gratuit m’était clairement destiné. Je ne le connais pas. Il frappait dans tous les sens, j’ai évité des coups, j’en ai reçus. Ma tête a claqué dans un poteau, il y a d’ailleurs toujours du sang. Mon frère, Olivier, passait par là, grâce à lui les choses se sont calmées. Grâce aux autres passants aussi, je les remercie. »
A quatre reprises, Christophe a été roué de coups, un couteau a été sorti de la part de son agresseur mais il ne s’en servira pas. L’issue aurait pu être bien plus dramatique. Touché à la tête et à la main, Christophe a appelé la police Botha. « Je suis tombé sur un policier compréhensif. J’ai rédigé ma déposition et je suis allé au Centre de Santé des Fagnes. »
Depuis dimanche, il tente de reprendre une vie normale. « Je sors mais ce n’est pas facile. Je ne veux pas rester seul. »
Chimay: Christophe raconte son agression homophobe par sudpresse