Jamel Debbouze, le drame qui lui a fait perdre son bras
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Derrière le sourire et l’humour ravageur de Jamel Debbouze se cache une sombre affaire qui le hante depuis plus de 25 ans. Le comédien a dû affronter la justice pour une accusation de meurtre sur son ami « Popol ». Jamel a été déclaré innocent, mais des zones d’ombre demeurent…
Qui ne s’est jamais demandé ce qui est arrivé au bras droit de l’humoriste ? L’histoire remonte au 17 janvier 1990, alors que Jamel Debbouze a tout juste 15 ans. Jean Paul Admette, dit Popol, 16 ans, l’accompagnait ce jour-là à la gare de Trappes, où le drame s’est déroulé.
Les deux jeunes sont fauchés par un train Nantes-Paris qui arrive à toute vitesse. Jamel perd l’usage de son bras droit, Jean-Paul meurt sur le coup. Issus de La Réunion, les parents de la victime, Michel et Marlène, réclament toujours justice, persuadés que Jamel est coupable du meurtre : « J’affirme que Jamel Debbouze est l’assassin de mon fils, c’est lui qui a poussé mon fils sous le train… » raconte la mère.
Selon elle, « Jamel est venu chercher mon fils ce jour du 17 janvier 1990 chez nous à Guyancourt. Il était 17 h. Jamel était accompagné de deux autres personnes. Ils ont obligé mon fils à monter dans le bus, puis dans le train. Et ensuite le drame est arrivé. »
« Tout ça parce que Jamel, qui n’a jamais été le copain de mon fils contrairement à ce que certains ont prétendu, il a piégé mon fils en lui cachant qu’il était accompagné de voyous qui en voulaient, tout comme lui, à son blouson ; blouson que l’on n’a d’ailleurs jamais retrouvé. On ne nous a rendu que le corps. Oui, c’est bien Jamel qui a tué mon fils en organisant cette embuscade et en poussant mon fils sur la voie ferrée ! »
Des accusations très graves d’autant que Jamel Debbouze, poursuivi pour homicide involontaire, a été innocenté deux fois par la justice, en première instance et en appel, à l’époque où il n’était pas encore connu.
Mais la mère persiste : « Immédiatement après l’accident, plusieurs témoins du drame ont affirmé sans hésitation que c’est Jamel Debbouze qui avait poussé mon fils sur la voie ferrée. […] Le seul problème est que les témoins ont tous retourné leurs vestes, quand ils sont arrivés au commissariat de St Cyr l’Ecole, tous sauf une jeune fille. »
Voici l’autre version, celle que la justice a retenue. Ce jour-là, Jean-Paul sort avec Jamel malgré les réticences de la famille. Il prendront le RER jusqu’à la gare de Saint-Quentin, aux environ de 20 heures. Là un haut parleur indique le passage sous-terrain pour accéder aux autres quais. Mais Jamel et « Popol » n’en font qu’à leur tête et s’engagent sur la double voie qui sépare les quais.
Le train Nantes-Paris surgit à toute vitesse et malgré l’enclenchement du frein d’urgence, Popol meurt sur le coup et Jamel, qui a pu remonter sur le quai opposé, y laisse son bras droit.
Malgré les témoignages contradictoires, Jamel Debbouze a bénéficié d’un non-lieu ferme et définitif à deux reprises. Il n’a jamais souhaité commenté cette polémique, parlant uniquement de son handicap : « Quand le médecin est venu et m’a appris que je ne pourrais plus bouger le bras, il avait des stylos dans sa poche. Je lui ai demandé de m’en prêter un et je me suis immédiatement mis à écrire de la main gauche. Sans réfléchir, j’ai pris ma douleur à crédit »
Il a toujours refusé de porter une prothèse : « Jamais de la vie ! En revanche, s’il y avait un bras bionique pour 40 euros, je prends. Pour mettre une prothèse biomimétique, il faut être amputé, alors retirer mon bras… non merci. »
Quelque soit ce qui s’est passé ce jour de janvier 1990, Jamel Debbouze ne l’oubliera jamais !