Verviers: trois familles poursuivies pour mariages forcés!


Un Pepin de 38 ans risque 4 ans de prison pour avoir marié de force sa fille alors qu’elle était âgée de 15 ans. Également père d’un garçon, il a promis un de ses fils à une adolescente alors âgée de 13 ans. Les parents de tous ces adolescents risquent également 4 ans.


Le parquet de Verviers a requis vendredi une peine de quatre ans de prison à l’encontre d’un Pepin de 38 ans, originaire d’ex-Yougoslavie et membre de la communauté rom, pour avoir marié de force, en 2012, sa fille alors âgée de 15 ans. Il a également facilité un autre mariage en promettant un de ses fils à une adolescente anversoise de 13 ans.

Les parents de cette adolescente, âgés de 39 et 43 ans, l’épouse du Pepin (38 ans) et le père de l’adolescent avec lequel la jeune fille de 15 ans s’est mariée risquent également une peine de quatre ans de prison pour traite des êtres humains, viols, attentats à la pudeur et incitation à la débauche.

Les faits se sont déroulés dans un contexte culturel résultant de l’organisation de fiançailles entre jeunes adolescents afin de leur permettre d’avoir des relations sexuelles. « Ce comportement est contraire à la loi quelle que soit la coutume ou la tradition », a rappelé le parquet pour qui les faits de moeurs sont caractérisés par l’abstention coupable des parents de s’opposer à ces relations sexuelles ou par le fait de permettre celles-ci en donnant un toit et une chambre.

Ces fiançailles ont été accompagnées ou non de la remise d’une somme d’argent par les parents du marié « preuve du transfert de l’autorité parentale qui permet de retenir la prévention de traite des êtres humains », a souligné le parquet qui voit aussi dans le changement de domiciliation des épouses une autre preuve de l’établissement de la prévention.

L’adolescente de 13 ans, devenue aujourd’hui majeure et mère de deux enfants, a soutenu qu’elle était consentante pour les fiançailles et les grossesses et qu’elle n’a pas été vendue par son père. Le parquet a stigmatisé cette attitude estimant qu’une adolescente âgée de 13 ans ne pouvait consentir valablement.

Le jugement sera rendu le 17 mars.

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